Faire un carton, cartonner
Tirer sur une cible, sur une ou plusieurs personnes.
Remporter un grand succès, une nette victoire.
Origine
Tout vient à l’origine de ce carton qu’on trouve dans un stand de tir ou dans une fête foraine et qui sert de cible.
Le premier sens proposé, qui coule de source, date du début du XXe siècle.
Enfin, il faut attendre 1980 pour voir apparaître le dernier sens qui est une métaphore qui s’explique aisément.
Tirer sur une cible ou sur quelqu’un n’a d’intérêt que si la cible est atteinte ou, autrement dit et dans le cas du carton, lorsqu’on marque un maximum de points.
Et plus on en marque, plus on a des chances de gagner dans le cas d’un concours, donc de rencontrer un succès qu’on espère le plus écrasant possible.
Le verbe ‘cartonner’ n’est qu’une forme dérivée de notre expression qui s’utilise avec les deux sens indiqués.
Mais, il a aussi voulu dire « jouer aux cartes », comme « taper le carton ».
« Abattre cette file indienne d’hommes désarmés au milieu du fleuve, c’était comme faire un carton à un stand de foire. »
Régis Debray – L’indésirable
« À TF1, on était sûr de faire un carton hier soir et de battre le record absolu d’audience TV, toutes catégories confondues. »
Jean-Marie Brohm – Les meutes sportives
En imprimerie, « faire un carton », c’est imprimer après coup un feuillet destiné à remplacer dans un volume un passage défectueux ou à modifier.
(source expressio.fr)