Bavard comme une pie…
Au XVIIe siècle, outre l’oiseau, le mot ‘pie’ a désigné une femme bavarde avant de s’appliquer plus généralement à une personne bavarde, sans distinction de sexe. On disait d’ailleurs déjà « jaser comme une pie ».
Il faut dire que ceux qui en ont dans leur jardin savent bien que ces volatiles qui jacassent sont très bruyants, lançant des cris nasillards.
Leur ‘bavardage’ est désagréable, ce qui a provoqué le rapprochement avec les gens qui bavardent trop et font donc du bruit souvent pour dire des choses sans intérêt.
Voilà un comportement de cet oiseau qui suffit à expliquer « bavard comme une pie », apparue au XVIIe siècle. Mais pourquoi « voleur comme une pie » ?
Certes, la pie est un volatile, elle a deux ailes et elle vole.
Mais ce n’est pas de cette acception de ‘voler’ qu’il est ici question.
En effet, la pie est attirée par les choses qui brillent, choses qu’elle cherche à emporter. Et c’est ce qui lui a donné une réputation de voleuse de bijoux, suffisante pour justifier l’apparition de cette autre expression au XIXe siècle.
Maintenant pourquoi trouve-t-on parfois l’ajout du qualificatif ‘borgne’.
Selon Alain Rey, cela viendrait d’une ancienne coutume qui consistait à crever un oeil aux pies que l’on voulait dresser à répéter des sons. Reste à trouver pourquoi une pie borgne aurait été plus habile dans cet exercice qu’une autre ayant ses deux yeux.
Pauvre pie… également sujette aux conneries des hommes….
(source:expressio.fr)